Ô triste, triste était mon âme Ô triste, triste était mon âme À cause, à cause d’une femme. Je ne me suis pas consolé Bien que mon cœur s’en soit allé. Bien que mon cœur, bien que mon âme Eussent fui loin de cette femme. Je ne me suis pas consolé, Bien que mon cœur s’en soit allé. Et mon cœur, mon cœur trop sensible Dit à mon âme: Est-il possible, Est-il possible, – le fût-il, – Ce fier exil, ce triste exil? Mon âme dit à mon cœur: Sais-je Moi-même, que nous veut ce piège D’être présents bien qu’exilés, Encore que loin en allés? – Paul Verlaine, 1874 –